Les médicaments pour se doper à la dopamine
La dopamine joue un certain nombre de rôles chez l’Homme. C’est une molécule naturelle produite dans le cerveau et qui a pour mission de transmettre les influx nerveux d’un neurone à un autre. Elle est impliquée dans les comportements de l’Homme, dans son sommeil, son humeur, sa mémoire, ses mouvements, ses sensations, ses envies et sa motivation.
Connu principalement dans le traitement de la maladie de Parkinson et de la dépression, il s’agit pourtant d’une hormone ayant un rôle majeur pour la bonne santé. Des traitements diverses ayant pour origine un déficit ou un surplus de dopamine existent, et permettent de traiter des patients avec une problématique aussi bien cardiaque, hémato ou encéphalique.
Nom commercial | Dénomination commune internationale |
---|---|
ADARTREL | Ropinirole |
APOKINON | Apomorphine |
AROLAC | Lisuride |
BROMO KIN | Bromocriptine |
CARBIDOPA LEVODOPA TEVA | Lévodopa + carbidopa |
CELANCE | Pergolide |
DOPERGINE | Lisuride |
DOSTINEX | Cabergoline |
DUODOPA | Lévodopa + carbidopa |
MODOPAR | Lévodopa + bensérazide |
NORPROLAC | Quinagolide |
PARLODEL | Bromocriptine |
REQUIP | Ropinirole |
ROPINIROLE MYLAN | Ropinirole |
ROPINIROLE QUALIMED | Ropinirole |
SIFROL | Pramipexole |
SINEMET | Lévodopa + carbidopa |
STALEVO | Lévodopa + carbidopa + entacapone |
TRIVASTAL | Piribédil |
Le déficit ou l’excès de cette molécule entraîne des maladies ou des troubles de comportements. Ainsi, pour corriger le taux de dopamine dans le cerveau, les neurologues prescrivent aux patients des médicaments dopaminergiques.
Les médicaments pour corriger une carence dopaminergique
La destruction de certains des neurones qui produisent la dopamine entraîne une carence dopaminergique. Et cela se traduit par des tremblements, principales caractéristiques de la maladie de Parkinson. L’insuffisance de la dopamine se manifeste aussi par une fatigue dès le matin, une perte de motivation, de désir et de plaisir, mais aussi par une difficulté à se souvenir. Heureusement, il existe aujourd’hui une prise en charge efficace avec un traitement adapté aux patients atteints de la maladie de Parkinson, afin de traiter ce syndrome dans son entiereté, des symptômes aux effets indésirables. Un médicament contenant de l’apomorphine est prescrit en doses comme barrière à l’évolution de la maladie.
Pour combler le déficit en dopamine, les spécialistes peuvent recommander aux malades la prise de la Levodopa (L-Dopa) ou d’agonistes dopaminergiques.
La L-Dopa est un médicament qui crée de la dopamine artificielle dans le cerveau. Elle corrige les complications motrices au sein du système nerveux. Pour être efficace, il est nécessaire d’augmenter sensiblement les doses de la L-Dopa au fil de son utilisation. À noter toutefois qu’une forte dose de Levodopa peut causer d’autres troubles, notamment des chutes de tension et des hallucinations. En France, ce médicament est commercialisé sous différents noms comme Sinemet, Stalevo et Modopar.
Quant aux agonistes dopaminergiques, ils agissent dans le cerveau en mimant l’action de la dopamine. En cas de carence dopaminergique, ces médicaments sont recommandés en premier par les médecins, avant la L-Dopa pour les patients de moins de 65 ans, ceci afin de limiter les risques d’apparition de dyskinésies. Les dyskinésies sont des mouvements involontaires et incontrôlés qui peuvent apparaître au repos. Les traitements pour une diminution des symptômes de dyskinésies ont une action d’inhibiteurs sur les neurones récepteurs, diminuant ainsi le risque pour le patient.
À savoir toutefois que la prise d’agonistes dopaminergiques peut entraîner des effets indésirables comme la somnolence, des troubles du comportement, des hallucinations, des œdèmes des membres inférieurs, des nausées, et dès fois aussi la survenue d’addictions diverses (addictions alimentaires, au sexe, etc.). L’apparition de ces effets indésirables devra être signalée au médecin.
En France, les agonistes dopaminergiques sont également commercialisés sont plusieurs noms comme le Parlodel, Trivastal, Rquip, et Sifrol.
Les médicaments à base de cannabis sont aussi administrés pour traiter les maladies à déficit dopaminergique. En effet, le cannabis stimule la production de dopamine. En revanche, il entraîne une diminution de l’efficacité des capteurs de dopamine. Ce qui peut induire le patient à un stade de dépression plus élevé que celui avant la prise du cannabis. Ainsi une consommation prolongée peut avoir un impact négatif sur la santé.
Quelques mots sur un cas très commun, celui de la dépression : l’action prolongée d’antidépresseurs va permettre un retour à la normale via une dose journalière. Ce type d’antidépresseurs contient des inhibiteurs de la recapture de la dopamine , ce qui permet une augmentation du taux de dopamine perçu par les récepteurs. L’effet est alors immédiat avec la libération de la dopamine et sérotonine naturelle, limitant ainsi les symptômes et les effets de la maladie. Parfois, un simple traitement placebo peut suffire, notamment pour les personnes à risque où des produits plus forts entraîneraient des impacts directs sur la santé générale du patient.
Les médicaments pour corriger l’excès de dopamine dans le cerveau
Si l’insuffisance de dopamine dans certaines régions du cerveau entraîne des troubles comportementaux, le contraire est aussi à l’origine de la schizophrénie. C’est une maladie mentale qui affecte les émotions, les comportements, les sentiments, la mémoire et l’apprentissage de la personne. Le malade pourrait aussi éprouver des difficultés dans le traitement des informations et ressentir une insécurité permanente. Elle peut également avoir des hallucinations. Cela peut avoir un effet désastreux sur le système encéphalique, avec un impact sur les autres hormones comme la sérotonine.
Pour traiter ce genre de maladie, les médecins recommandent surtout des médicaments qui empêchent la dopamine de se fixer sur ses récepteurs, dont des médicaments antipsychotiques.
Enfin, notons que la dopamine fabriquée artificiellement est aussi prescrite dans les états de choc afin d’accélérer le rythme cardiaque, ou de maintenir la pression artérielle du malade. A l’aide d’une pompe, le médecin va commander la libération de la dose de produits selon les besoins.
En conclusion, des doses de produits agissant sur la dopamine (apomorphine, inhibiteurs de la recapture…) permettent de traiter aussi bien le syndrome dépressif que Parkinson. Les besoins peuvent aussi concernés une augmentation du taux de dopamine pour les carences, qu’une véritable barrière pour ceux qui en produisent trop. Seuls les médecins seront sélectifs quand à vos besoins et à la médicamentation nécessaire. Grâce à ce suivi, vous pourrez ainsi retrouver progressivement un retour à la normale.